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Quelles sont les limites de la technologie Blockchain ?


En résumé : malgré toutes ses promesses, la technologie Blockchain possède des limites :

  • Une blockchain ne remplace pas complètement les intermédiaires

  • Les projets s'articulant autour d'une blockchain ne sont pas infaillibles

  • Certaines blockchains sont gourmandes en énergie

  • La blockchain n'est théoriquement pas invulnérable aux attaques

Une blockchain ne remplace pas complètement les intermédiaires

Les smart contracts présents sur la blockchain sont dépendants des entrées saisies manuellement par l'utilisateur. Par exemple, la blockchain ne peut pas attester elle-même la véracité d'un diplôme : elle peut en assurer l'authentification pérenne si une institution l'inscrit sur le réseau. La promesse de pouvoir se passer de tout organe de régulation n'est pas souhaitable dans toutes les situations. D'autre-part, l'utilisateur reste dépendant de la plateforme qui offre une interface d'utilisation pour cette blockchain.

Les projets s'articulant autour d'une blockchain ne sont pas infaillibles

La loi du code, certes, mais à quel prix en cas de dysfonctionnement ? L'automatisation des opérations inscrites sur une blockchain sont gages de sécurité et transparence. Cependant, l'exploitation d'une faille par un pirate est un risque qui doit toujours être envisagé. L'exemple du piratage de TheDAO en 2016 (plateforme de crowfunding s'appuyant sur la blockchain Ethereum) met en lumière deux paradigmes possibles : le code d'un smart contract doit-il rester inviolable ? Ou bien une modification de celui-ci par la main humaine prévaut-elle sur la garantie intangible de son exécution ?

En l’occurrence, c'est la deuxième solution qui a été choisie.

Certaines blockchains sont gourmandes en énergie

Le système de validation par Preuve de Travail ou Proof of Work utilisés par de nombreuses blockchains (dont Bitcoin) assurant la sécurité du registre consomme énormément d'énergie. Bien que cela soit difficile à estimer, le fonctionnement du Bitcoin aurait une consommation électrique équivalente à celle de l'Irlande (d'après cette étude). Il s'agit néanmoins d'un "faux problème" puisque des solutions ont été formulées et mises en oeuvre pour d'autres crypto-monnaies tel que le Proof of Capacity ou le Proof of Stake.

La blockchain n'est théoriquement pas invulnérable aux attaques

Jusqu'à preuve du contraire, réussir à mettre en défaut une blockchain demeure extrêmement improbable. L'architecture du réseau rend non seulement les attaques coûteuses et compliquées, mais elle limite aussi la nature des piratages possibles. Cependant, l'attaque des 51 % n'est statistiquement pas impossible ; elle a déjà été largement étudiée. Son action est limitée à la non validation de transactions ou à la double dépense.

Réunir plus de la moitié de la puissance de calcul (ou capacité, ou d'unités de monnaie) est dissuasif : si le mineur était un agriculteur, cela reviendrait à bruler sa propre ferme.

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